Synopsis :
Dans un futur proche, dans une société où 80% de la population est sans emploi, une jeune femme, Izia, tente de survivre. Elle est née dans « la Zone », du mauvais côté du Mur, un Mur qui a été dressé pour séparer les Zonards des 20% d’Actifs de la Ville.
Au fil du temps, les tensions se sont accentuées entre les deux territoires : une rébellion est née parmi certains chômeurs. Les Activistes multiplient les actes de sabotage et de pression, et l’équilibre entre la Ville et la Zone se fragilise. Le Gouvernement décide alors de mettre en place la mesure des « Emplois Solidaires » pour calmer la situation : 10.000 habitants de la Zone vont être sélectionnés pour travailler dans la Ville.
Mon avis :
Cette série télévisée, diffusée le 11 et le 18 février 2016 sur Arte en six épisodes, est une série d’anticipation (voir résumé ci-dessous). J’ai trouvé l’idée très intéressante, mais assez caricaturale. Du côté des chômeurs, il n’y a que des pauvres, des gens qui survivent soit en volant, en se prostituant ou en se lançant dans une rébellion. A aucun moment on ne voit un semblant de société se constituer, comme si une population aussi importante (80% !) ne pouvait pas créer des emplois par eux même ou constituer une ère nouvelle. Ils sont victimes de la construction du mur et n’attendent finalement de solution que des Actifs qui décident de créer des emplois solidaires pour calmer les tensions. De l’autre côté du mur, les habitants ne sont pas pour autant riches ce qui est original (habituellement, la dualité pauvre/riche est flagrante et exagérée). Eux aussi ont la peur chevillée aux corps, la peur toute simple de perdre leur travail et donc une condition de vie soit disant enviable. La suspicion, la corruption et la perversion sont présentes à tous les étages, dans des lieux aseptisés où règne une ambiance lourde et calfeutrée. Le rythme est lent et nous invite à réfléchir sur la définition même du travail. D’ailleurs, la question qu’un professeur d’école pose à ses élèves résume bien la philosophie de la série : le travail est-il le seul moyen de nous caractériser dans une société ?