Et voilà, le nanowrimo 2015 est terminé ! Il est l’heure de faire le bilan. J’ai écrit 33 701 mots, ce qui veut dire que je ne suis pas arrivée jusqu’au bout (50 000 mots), mais que j’ai doublé ce que j’étais capable d’écrire dans les précédents nano ou camps nano. Voici ci-dessous le graphe de mon avancée au fil du mois. Je la trouve plutôt régulière, même si elle s’éloigne progressivement de la diagonale d’un bon nanoteur.
J’ai écrit trois histoires en novembre, dont une est encore en cours. Il s’agit des Cours du Professeur Oxlan. Ce professeur de lycée, déçu de voir ses élèves si peu intéressés par ses cours, décide de changer le fonctionnement de ses cours. Il acquiert l’isiothèque, une machine étrange, qui va lui permettre de faire « vivre pleinement l’histoire » à sa classe…
Je pense auto-éditer ces petites histoires en epub. Je serai donc amenée à vous en parler régulièrement. Pour vous donner l’eau à la bouche, voici plusieurs extraits du nano (c’est toujours du premier jet).
Un extrait du Cours 1 : A l’époque de Louis XIV
Il fit une nouvelle inclinaison du buste et un nouveau baisemain avant de quitter la pièce. Anna s’enfonça dans son fauteuil en soupirant. Dans quelle galère les avait envoyé le professeur Oxlan ? Il voulait que l’on vive pleinement l’histoire. Eh bien, c’était réussi ! Elle passa une main dans ses cheveux, mais s’arrêta aussitôt, ceux-ci était attachés d’une façon si complexe qu’elle eut peur de faire tout tomber. Elle se leva tant bien que mal et balaya le petit salon avant de faire un point sur ce qui lui arrivait. L’invitation du comte d’Audrancourt tombait à pic puisqu’il faisait partie de son objectif. Comment allait-elle faire pour qu’on lui offre un collier en diamant si ce n’était en le courtisant ? Oxlan avait une bien piètre opinion des femmes en les réduisant à un rôle semblable. Elle lui en ferait la remarque. À présent, il fallait agir, car elle comptait bien réussir cette mission.
Un extrait du Cours 2 : Au temps des pyramides
Quelqu’un tambourina à la porte. Justin leva la tête comme un pantin dont on aurait tiré la ficelle au bon moment. Le regard brumeux, il fixa la porte d’où venait le bruit. Un mal de crâne le saisit alors qu’il criait au fauteur de trouble de l’autre côté :
— Une minute !
Une voix remplaça le bruit.
— Maitre, nous sommes arrivés. Le responsable du chantier ne va pas tarder.
— Très bien, j’arrive, répondit Justin machinalement avant de regarder la pièce dans laquelle il venait d’atterrir après avoir scanné sa fiche dans l’isiothèque. Il s’agissait d’une cabine de bateau. Devant lui, une petite table avec une tablette inscrite. Il fut surpris de comprendre ce qui y était inscrit : le contenu d’une cargaison. À côté se trouvait une natte sur laquelle les égyptiens dormaient habituellement et un petit coffret à son extrémité. Curieux, il se leva et inspecta l’intérieur de l’objet : il y avait du papyrus vierge, des figurines sculptés et au fond un très beau bijou en lapis-lazuli. Justin le saisit, c’était un bracelet sur lequel était gravé des symboles divins. Il voulut le mettre lorsqu’il se rendit compte qu’il en avait déjà à chaque poignet. Le torse nu, il avait également un collier autour du cou et un simple pagne. Ses sandales étaient sommaires.
Et enfin, un extrait du Cours 3 : Chez les Pictes
Benjamin fit semblant de suivre tout en cherchant la feuille du professeur Oxlan. Il la trouva dans l’une de ses poches de pantalon, mais la laissa là en attendant d’être seul pour prendre connaissance de son objectif. Soudain, il vit apparaitre une flamme bleue au creux de la main de l’homme. Celle-ci s’agrandit puis se détacha de sa paume et s’éleva au centre de la main en crochet. Les yeux écarquillés, l’adolescent ne quitta plus la démonstration. La flamme se transforma en une petite boule lumineuse. Par un mouvement habile des doigts, il l’a fait sortir progressivement de sa main pour la projeter soudain au-dessus d’eux, elle éclata tel un feu d’artifice en projetant de petites flammèche un peu partout.
— C’est de la magie ! s’exclama Benjamin, surpris.
— Bien sûr, répondit l’autre. Que croyais-tu que c’était ? Je suis druide tout de même. Est-ce que tu as compris la façon de faire ?
L’adolescent regarda ses mains, comme un ahuri qui découvrait une chose impossible en temps normal. Il savait que la magie n’existait pas, qu’elle se trouvait uniquement dans les livres et les films, mais ce qu’il venait de voir était bien réel. Il y avait forcément une erreur. Jamais durant l’histoire, la magie n’avait eu de place. Certes, les druides étaient des personnages mystérieux. Il les voyait plutôt vieux avec une barbe longue et blanche, mais ils étaient surtout connus pour être des guérisseurs, pas des sorciers, même si une aura mystique les entourait.
A présent, les relectures commencent.
A bientôt pour une nouvelle aventure !