16/02/2016

Trepalium (2016, Vincent Lannoo)

Série TV, diffusée sur Arte Drame, Thriller, Science-fiction

Série TV, diffusée sur Arte
Drame, Thriller, Science-fiction

Synopsis :

Dans un futur proche, dans une société où 80% de la population est sans emploi, une jeune femme, Izia, tente de survivre. Elle est née dans « la Zone », du mauvais côté du Mur, un Mur qui a été dressé pour séparer les Zonards des 20% d’Actifs de la Ville.

Au fil du temps, les tensions se sont accentuées entre les deux territoires : une rébellion est née parmi certains chômeurs. Les Activistes multiplient les actes de sabotage et de pression, et l’équilibre entre la Ville et la Zone se fragilise. Le Gouvernement décide alors de mettre en place la mesure des « Emplois Solidaires » pour calmer la situation : 10.000 habitants de la Zone vont être sélectionnés pour travailler dans la Ville.

Mon avis :

Cette série télévisée, diffusée le 11 et le 18 février 2016 sur Arte en six épisodes, est une série d’anticipation (voir résumé ci-dessous). J’ai trouvé l’idée très intéressante, mais assez caricaturale. Du côté des chômeurs, il n’y a que des pauvres, des gens qui survivent soit en volant, en se prostituant ou en se lançant dans une rébellion. A aucun moment on ne voit un semblant de société se constituer, comme si une population aussi importante (80% !) ne pouvait pas créer des emplois par eux même ou constituer une ère nouvelle. Ils sont victimes de la construction du mur et n’attendent finalement de solution que des Actifs qui décident de créer des emplois solidaires pour calmer les tensions. De l’autre côté du mur, les habitants ne sont pas pour autant riches ce qui est original (habituellement, la dualité pauvre/riche est flagrante et exagérée). Eux aussi ont la peur chevillée aux corps, la peur toute simple de perdre leur travail et donc une condition de vie soit disant enviable. La suspicion, la corruption et la perversion sont présentes à tous les étages, dans des lieux aseptisés où règne une ambiance lourde et calfeutrée. Le rythme est lent et nous invite à réfléchir sur la définition même du travail. D’ailleurs, la question qu’un professeur d’école pose à ses élèves résume bien la philosophie de la série : le travail est-il le seul moyen de nous caractériser dans une société ?

11/02/2016

Le Paris des Merveilles, Tome 3 : Le royaume immobile (Pierre Pevel)

Éditions Bragelonne 313 pages

Éditions Bragelonne
313 pages

Synopsis :

PARIS, DEBUT DU XXe SIECLE.

La porte vers la capitale d’OutreMonde, Ambremer, amène bien des Merveilles au Paris du siècle passé : la tour Eiffel est bâtie d’un bois blanc qui chante à la Lune, sur les Champs-Élysées, le feuillage des arbres diffuse à la nuit une douce lumière mordorée, et les créatures féeriques vivent parmi les hommes.

Alors que tous ne songent qu’aux prochaines élections du Parlement des Fées, Griffont doit aider un ami soupçonné du meurtre d’un mage du Cercle Incarnat. De son côté, Isabel se trouve aux prises avec de dangereux anarchistes venus de l’OutreMonde et bien décidés à ensanglanter Paris pour se faire entendre. Mais bientôt Griffont et Isabel découvriront que ces deux affaires sont liées, et lèveront alors le voile sur un secret ancien susceptible d’ébranler le trône d’Ambremer.

BIENVENUE DANS LE PARIS DES MERVEILLES.

Mon avis :

La lecture de ce dernier tome du Paris des merveilles m’a procurée autant de plaisir que les deux premiers. Les personnages sont toujours aussi attachants, l’histoire pleine de rebondissement et l’écriture fluide. J’ai tout simplement adoré lire cette trilogie. Comme pour Les Lames du Cardinal, je trouve que le récit est très bien construit, on ne s’ennuie pas, on est même surpris à chaque fin de chapitre. L’auteur est brillant, il arrive à nous faire voyager dans des univers incroyables (Qui aurait pensé que du steampunk mélangé à un monde féerique pouvait fonctionner ?). C’est un auteur que je continuerai à suivre. Je vous recommande la trilogie du Paris des merveilles si vous adorez les enquêtes policières, la magie, l’aventure et les mondes originaux.

Un très bon livre.

2/02/2016

Le Paris des Merveilles, Tome 2 : L’Elixir d’Oubli (Pierre Pevel)

Éditions Bragelonne 294 pages

Éditions Bragelonne
294 pages

Synopsis :

PARIS, DEBUT DU XXe SIECLE.

Dans un Paris de la Belle Époque où se côtoient gnomes, dryades, chats-ailés et arbres enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, membre reconnu d’un club de gentlemen magiciens, est sur une nouvelle affaire de meurtre. La victime est un antiquaire apparemment sans histoires, mais l’enquête du mage le conduit à un nom que beaucoup redoutent : Giacomo Nero. Cet ambitieux mage noir pourrait bien être mêlé à une intrigue trouvant ses origines à l’époque de la Régence. En ce temps-là, Griffont était le chevalier de Castelgriffe. Érudit désinvolte et mage libertin, il s’apprêtait à affronter une société secrète et, ce faisant, collaborait pour la première fois avec une certaine baronne de Saint-Gil. Cependant, révéler aujourd’hui les secrets du siècle passé pourrait bien éveiller un conflit s’étendant jusqu’à l’OutreMonde…

BIENVENUE DANS LE PARIS DES MERVEILLES.

Mon avis :

Continuant sur ma lancée, j’ai lu le tome 2 du Paris des Merveilles avec passion. La plume de Pierre Pevel est toujours aussi belle, toujours aussi plaisante à lire. Dans ce volume, nous retrouvons Griffont et Isabel de Saint-Gil, menant tambour battant une enquête de meurtre beaucoup plus difficile que dans le tome 1. Je trouve que L’Elixir d’Oubli est mieux construit que Les enchantements d’Ambremer. Et ceci pour plusieurs raisons : tout d’abord, l’enquête est compliquée, on nous donne des bribes d’informations sans tout nous lâcher, du coup le suspens est au rendez-vous et nous accroche jusqu’au bout. Ensuite, nous sommes soumis à toute sorte d’émotion. L’auteur ne nous épargne pas, quitte à jouer avec nos nerfs en même temps qu’avec la vie de ses personnages. Enfin, l’idée de suivre deux histoires parallèles à deux époques différentes, avec les mêmes personnages est brillante et ajoute encore plus d’aventure.

J’ai dévoré ce livre en quelques jours et je suis contente de savoir qu’il y a un tome 3. Je ne me lasse pas de cet univers original.

23/01/2016

Le Paris des Merveilles, Tome 1 : Les enchantements d’Ambremer (Pierre Pevel)

Éditions Bragelonne 2015 382 pages

Éditions Bragelonne
2015
382 pages

Synopsis :

PARIS, DÉBUT DU XXe SIECLE.

Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l’entendons : la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées.

Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…

BIENVENUE DANS LE PARIS DES MERVEILLES.

Mon avis :

J’ai attendu longtemps avant de lire ce livre, car le merveilleux n’est pas un genre qui m’attire particulièrement. Je m’attendais à quelque chose d’enfantin, proche des contes, des histoires de fées, d’elfes ou autres créatures mystiques. Néanmoins, je connaissais déjà l’auteur pour avoir lu la trilogie Les Lames du Cardinal, éblouissante aventure de cape et d’épées à l’époque de Richelieu, où le magique côtoie l’historique. Parce que sa plume est belle, ses idées étonnantes et ses histoires passionnantes, je me suis résolue à lire cette nouvelle trilogie intitulée Le Paris des Merveilles. Et je ne suis pas déçue de l’avoir fait !

Pierre Pevel aime prendre Paris comme cadre à ses histoires, et il a bien raison, car il maitrise la géographie des lieux et nous fait voyager au début du XXe siècle avec brio. L’histoire dans laquelle il nous plonge est alambiquée : des vols, des courses-poursuites, des enquêtes de police viennent s’ajouter à des légendes obscures et des récits anciens. On ne s’ennuie pas. Les personnages sont hauts en couleur. Louis Griffont, un mage, s’improvise enquêteur quand des événements étranges surviennent dans la capitale et mettent en danger une femme qu’il apprécie tout particulièrement. Isabel de Saint-Gil campe une femme fatale, intelligente et téméraire, contrebalancée par une Cécile de Brescieux, charmante et mystérieuse. Les créatures sont nombreuses à graviter autour d’eux ; gentilles ou méchantes, elles ont toujours un rôle à jouer. L’auteur nous livre au compte-gouttes les informations, puis les ajustent habilement au fil des pages. Enfin, ce que j’aime dans les romans de Pierre Pevel, c’est cette capacité à mélanger le réalisme (Paris en 1909) et le fantastique, ici le merveilleux (l’OutreMonde, les créatures des contes, la magie). Le décor est si bien planté que l’on est happé dans l’histoire sans remettre en cause la mise en scène, même la plus étrange. Toutefois, plusieurs petites choses m’ont agacée : les interventions de l’auteur dans le récit (par exemple : « si vous en doutez, relisez le premier chapitre de ce livre »), la mise en place de l’histoire assez longue au début, certains dialogues de politesse tout à fait inutiles et un final un peu trop expédié pour la grande méchante de l’histoire. Le tome 2 devrait nous en dire plus, je l’espère.

Sans hésitation, je vous conseille la lecture de ce livre qui se dévore et fait rêver.

Les Enchantements d’Ambremer est suivi de L’Elixir d’Oubli et Le Royaume Immobile.

14/01/2016

Mes Projets 2016

Comme chaque début d’année, je fais une petite liste des projets que je souhaite écrire, des relectures à faire et des objectifs à tenir. C’est un bon moyen de se motiver et de ne pas se laisser aller à la fainéantise aiguë. Par contre, je ne ferai pas de bilan de l’année 2015, même si elle fut très productive. 2016 a déjà commencé et il est temps d’aller de l’avant.smiley_sportif

La plateforme cocyclics propose toujours autant de challenges et un dynamisme inégalable, alors je me suis inscrite à deux défis.

Challenge 1er jet : j’avais déjà participé à plusieurs reprises les années précédentes. Il s’agit d’écrire dans l’année le 1er jet d’un roman. Voici les détails de mon projet :

Titre du roman : Les rêves de Terra-3A

Genre : SF – Fantastique

Public visé : Adulte

Nombre de signes/mots prévus : 300 000 signes

À lire si vous aimez :
— L’aventure
— Les objets qui parlent
— Les dilemnes
Vous n’y trouverez pas :
— Des combats spatiaux
— De l’horreur
— De la Hard SF

Résumé :

Clara vit depuis peu sur Terra-3A, une station spatiale constituée de trois tours reliées entre elles par un bloc central. Installée dans un petit studio au niveau des “Îles de l’est”, la jeune femme jouit d’une vie tranquille : la journée, elle travaille dans les jardins hydroponiques tandis qu’elle passe ses soirées avec des amis ou sa voisine, Janet, une voyante en formation. Son talent pour faire pousser les plantes et soigner les fleurs suscite l’admiration et la jalousie de ses collègues, mais un jour, elle réussit l’exploit de ressusciter un arbuste mort et prêt à être jeté dans l’incinérateur. Son don ressemble plus à un étrange pouvoir qu’à un simple talent de jardinier. Aurait-elle la capacité de donner vie à l’inanimé ? Avoir un miroir qui miaule, une bouilloire qui veut partir au pôle nord car elle a trop chaud ou un livre qui refuse qu’on l’ouvre la confortent dans cette idée. Pourtant, Clara ne mesure pas l’étendue de son pouvoir jusqu’au jour où elle modifie par inadvertance le comportement de l’intelligence artificielle qui contrôle Terra-3A. Pourquoi ce supra-ordinateur se met soudain à chantonner, à aimer la poésie et à rêver de liberté en oubliant de gérer la station ? Clara aurait-elle mise en danger la population des trois tours ? Les premières catastrophes semblent le confirmer. Aidée de Janet, d’un faux inspecteur et de ses nouveaux amis animés, réussira-t-elle à raisonner l’intelligence artificielle de Terra-3A de reprendre du service ?

Challenge 1 mois / 1 nouvelle : celui-ci est beaucoup plus difficile, car il faut écrire une nouvelle par mois, soit 12 nouvelles dans l’année. Néanmoins, c’est mon grand retour dans l’écriture des nouvelles. Cela fait plusieurs années que je me consacrais uniquement à des romans ou à des novellas, mais l’envie revient d’écrire plus court. J’ai donc attaqué en début de semaine ma première nouvelle de l’année. Croisons les doigts pour que le format court ne me pousse pas à écrire de nouveaux romans.

En plus de ces deux défis, il faut que je termine mon projet du nano, une série d’épisodes appelée Les Cours du Professeur Oxlan. Il me reste 2 épisodes à terminer et un autre à écrire entièrement, ainsi j’aurais 5 épisodes qui constituent la première partie de la série.

Du point de vue des relectures, j’ai plusieurs projets sur le feu, mais je n’en retiendrai que 3 pour cette année :

  • L’Ascenseur Voyageur, Tome 1 : Ascor. Eh oui, ce roman jeunesse est toujours en relecture. Après être passé entre les mains de plusieurs bétalecteurs, il est en dernière phase de correction. Il faudrait que je le lâche une bonne fois pour toute… On y croit pour cette année !
  • Cassie et la Multivue : une novella steampunk que j’avais beaucoup aimé écrire.
  • Les Cartes du Jeu : une nouvelle depuis trop longtemps dans mes tiroirs.

Mes objectifs, bien sûr, sont de réussir à écrire et relire tous ces projets.

Je me lance dans cette aventure avec plaisir. smiley_heureux

22/12/2015

Renaissances (Tarsem Singh, 2015)

renaissances

Synopsis :

Que feriez-vous si on vous proposait de vivre éternellement ? Damian Hale, un richissime homme d’affaire new yorkais atteint d’une maladie incurable, se voit proposer une opération révolutionnaire par le mystérieux groupe Phénix : transférer son esprit dans un corps de substitution, « une enveloppe vide », un nouveau corps jeune et athlétique pour prolonger sa vie. Comment résister à une telle proposition ? Damian Hale procède au transfert et redécouvre les joies de la jeunesse, du luxe et des femmes dans son nouveau corps. Jusqu’au jour où Damian découvre un terrible secret sur l’opération. Un secret pour lequel Phénix est prêt à tuer.

Mon avis :

Renaissances aborde un sujet simple en apparence : l’immortalité. Si peu que l’on possède de l’argent et la possibilité d’être transféré dans un nouveau corps, le tour est joué. Et l’entreprise Phoenix propose ce genre de service. Damian Hale, riche homme d’affaire joué par Ben Kingsley, tente l’expérience lorsque son corps lâche. Il occupe l’écran le premier quart du film puis cède la place à un Damian jeune (joué par Ryan Reynolds), dont le corps a entièrement été créé en laboratoire. Tout semble idyllique, sauf que la société Phoenix ne l’a pas prévenu des effets secondaires assez gênants qu’ils rencontreraient, ni le rôle exact des pilules rouges qu’il doit prendre régulièrement. L’intelligence et la curiosité de Damian Hale le poussent à enquêter pour mieux comprendre ces troubles et ces hallucinations. A ce moment-là, les choses se corsent…

J’ai trouvé très vite ce qui allait se passer, ce qui a rendu le film trop prévisible à mon goût. Néanmoins, il reste très intéressant. Le suspens est bien tenu, les acteurs sont très bons et l’on ne s’ennuie pas. Les scènes d’action alternent avec les moments de réflexion ce qui donnent un excellent équilibre au film. Il manque peut-être un peu plus de complexité, mais l’ensemble se tient parfaitement.

Un film de science-fiction à voir.

6/12/2015

Les Foulards rouges – 2.2 (Cécile Duquenne)

Foulards rouges Saison 2, épisode 2 Cécile Duquenne Éditions Bragelonne (Snark)

Foulards rouges
Saison 2, épisode 2
Cécile Duquenne
Éditions Bragelonne (Snark)

Résumé :

Récemment évadés de Bagne, la planète-prison désertique, Lara, Renaud et une poignée de Foulards Rouges ont atterri dans les eaux de la planète Bleue… Il est temps pour eux de plonger au cœur de ses intrigues politiques, celles-là même qui ont fait d’eux des criminels, et désormais des fugitifs.

Dès qu’il est sorti du coma, c’est une nouvelle évasion que Renaud a proposée à Lara, et qu’elle a accepté sans hésiter. Car si la jeune femme est prête à suivre jusqu’au bout celui qui a juré de défaire le Parti, elle a également besoin d’en apprendre plus sur les pouvoirs magiques qu’elle s’est récemment découverts… et pour cela, quel meilleur instructeur que celui qui a su transcender les savoirs tronqués dans lesquels on essayait de le contenir ?

Mon avis :

A la différence de l’épisode 1, So you wanna play with magic ? est plutôt tranquille. Je l’ai même trouvé un peu long par moment. Tout commence par une évasion, ce qui permet à l’auteur de mettre en avant la relation compliquée entre Lara et Renaud, et d’aborder le thème de la magie. On comprend mieux comment notre héroïne a pu autant changer et surtout ce qu’elle va être capable de faire. Son personnage dépasse de plus en plus Renaud qui devient alors fade, faible et « gnangnan ». Killian semble même plus lucide et intelligent que lui. Est-ce l’amour qui l’aveugle autant ? Il n’a plus ce côté mystérieux et indomptable de la saison 1. Du coup, je trouve qu’il manque un autre personnage autour de Lara dont le caractère pourrait mettre un peu de piment à l’histoire, quelqu’un qui lui tienne tête. Peut-être viendra-t-il plus tard, comme un Pulp ou un Capitan ? Concernant les paysages qu’ils traversent, j’ai trouvé ennuyante la fuite dans le désert, mais merveilleuse la découverte de Port Campbell. Ce dernier lieu est d’ailleurs trop idéal pour être vrai, il se cache forcément quelque chose derrière tout ça… Affaire à suivre dans l’épisode 3.

2/12/2015

Bilan de fin de nano 2015

Et voilà, le nanowrimo 2015 est terminé ! Il est l’heure de faire le bilan. J’ai écrit 33 701 mots, ce qui veut dire que je ne suis pas arrivée jusqu’au bout (50 000 mots), mais que j’ai doublé ce que j’étais capable d’écrire dans les précédents nano ou camps nano. Voici ci-dessous le graphe de mon avancée au fil du mois. Je la trouve plutôt régulière, même si elle s’éloigne progressivement de la diagonale d’un bon nanoteur.

 

nano_2015_fin

J’ai écrit trois histoires en novembre, dont une est encore en cours. Il s’agit des Cours du Professeur Oxlan. Ce professeur de lycée, déçu de voir ses élèves si peu intéressés par ses cours, décide de changer le fonctionnement de ses cours. Il acquiert l’isiothèque, une machine étrange, qui va lui permettre de faire « vivre pleinement l’histoire » à sa classe…

Je pense auto-éditer ces petites histoires en epub. Je serai donc amenée à vous en parler régulièrement. Pour vous donner l’eau à la bouche, voici plusieurs extraits du nano (c’est toujours du premier jet).

Un extrait du Cours 1 : A l’époque de Louis XIV

Il fit une nouvelle inclinaison du buste et un nouveau baisemain avant de quitter la pièce. Anna s’enfonça dans son fauteuil en soupirant. Dans quelle galère les avait envoyé le professeur Oxlan ? Il voulait que l’on vive pleinement l’histoire. Eh bien, c’était réussi ! Elle passa une main dans ses cheveux, mais s’arrêta aussitôt, ceux-ci était attachés d’une façon si complexe qu’elle eut peur de faire tout tomber. Elle se leva tant bien que mal et balaya le petit salon avant de faire un point sur ce qui lui arrivait. L’invitation du comte d’Audrancourt tombait à pic puisqu’il faisait partie de son objectif. Comment allait-elle faire pour qu’on lui offre un collier en diamant si ce n’était en le courtisant ? Oxlan avait une bien piètre opinion des femmes en les réduisant à un rôle semblable. Elle lui en ferait la remarque. À présent, il fallait agir, car elle comptait bien réussir cette mission.

Un extrait du Cours 2 : Au temps des pyramides

Quelqu’un tambourina à la porte. Justin leva la tête comme un pantin dont on aurait tiré la ficelle au bon moment. Le regard brumeux, il fixa la porte d’où venait le bruit. Un mal de crâne le saisit alors qu’il criait au fauteur de trouble de l’autre côté :

— Une minute !

Une voix remplaça le bruit.

— Maitre, nous sommes arrivés. Le responsable du chantier ne va pas tarder.

— Très bien, j’arrive, répondit Justin machinalement avant de regarder la pièce dans laquelle il venait d’atterrir après avoir scanné sa fiche dans l’isiothèque. Il s’agissait d’une cabine de bateau. Devant lui, une petite table avec une tablette inscrite. Il fut surpris de comprendre ce qui y était inscrit : le contenu d’une cargaison. À côté se trouvait une natte sur laquelle les égyptiens dormaient habituellement et un petit coffret à son extrémité. Curieux, il se leva et inspecta l’intérieur de l’objet : il y avait du papyrus vierge, des figurines sculptés et au fond un très beau bijou en lapis-lazuli. Justin le saisit, c’était un bracelet sur lequel était gravé des symboles divins. Il voulut le mettre lorsqu’il se rendit compte qu’il en avait déjà à chaque poignet. Le torse nu, il avait également un collier autour du cou et un simple pagne. Ses sandales étaient sommaires.

Et enfin, un extrait du Cours 3 : Chez les Pictes

Benjamin fit semblant de suivre tout en cherchant la feuille du professeur Oxlan. Il la trouva dans l’une de ses poches de pantalon, mais la laissa là en attendant d’être seul pour prendre connaissance de son objectif. Soudain, il vit apparaitre une flamme bleue au creux de la main de l’homme. Celle-ci s’agrandit puis se détacha de sa paume et s’éleva au centre de la main en crochet. Les yeux écarquillés, l’adolescent ne quitta plus la démonstration. La flamme se transforma en une petite boule lumineuse. Par un mouvement habile des doigts, il l’a fait sortir progressivement de sa main pour la projeter soudain au-dessus d’eux, elle éclata tel un feu d’artifice en projetant de petites flammèche un peu partout.

— C’est de la magie ! s’exclama Benjamin, surpris.

— Bien sûr, répondit l’autre. Que croyais-tu que c’était ? Je suis druide tout de même. Est-ce que tu as compris la façon de faire ?

L’adolescent regarda ses mains, comme un ahuri qui découvrait une chose impossible en temps normal. Il savait que la magie n’existait pas, qu’elle se trouvait uniquement dans les livres et les films, mais ce qu’il venait de voir était bien réel. Il y avait forcément une erreur. Jamais durant l’histoire, la magie n’avait eu de place. Certes, les druides étaient des personnages mystérieux. Il les voyait plutôt vieux avec une barbe longue et blanche, mais ils étaient surtout connus pour être des guérisseurs, pas des sorciers, même si une aura mystique les entourait.

A présent, les relectures commencent.

A bientôt pour une nouvelle aventure !

14/11/2015

Un point sur le Nanowrimo 2015

Le temps passe vite et nous sommes déjà à mi-parcours du nanowrimo. Un petit bilan de mes avancées s’impose.

Voici un aperçu de ce que j’ai écrit depuis le début du mois de novembre. Normalement, je devrais écrire 1667 mots / jour pour réussir et atteindre les 50 000 mots du nano. Le « Daily average » m’indique que je suis à 1309 mots / jour, ce qui est un bon rythme. Néanmoins, à la date d’aujourd’hui, j’aurais dû atteindre 21 667 mots, j’ai donc un retard de 3 338 mots. C’est tout à fait rattrapable si je continue comme ça avec quelques pointes supplémentaires. Le challenge n’est pas facile, car c’est fatigant d’écrire autant, mais c’est motivant de voir le projet avancer aussi vite.

Mon nano à mi-parcours

J’ai changé en cours de route de projet d’écriture, il ne s’agit donc pas de L’horloge astronomique, ni du Portail des Titans. Il s’agit d’épisodes d’un peu plus de 20 pages, intitulés Les Cours du Professeur Oxlan.

Je vous livre un extrait du Cours 1 : A l’époque de Louis XIV (il s’agit encore d’un premier jet, la relecture de l’ensemble se fera après le nano) :

Assis à son bureau, devant une classe vide, le professeur Oxlan réfléchissait. Une nouvelle année commençait et ils savaient déjà quel genre d’élèves il aurait en face de lui plus de trois heures par semaine. Il les avait déjà eu l’année précédente et il n’avait aucun doute sur la médiocrité de leurs connaissances en histoire. La fainéantise les empêchait de vivre pleinement la passion de cette matière. À chaque devoir, ils allaient copier bêtement ce qu’internet leur donnait sans vérifier la source, la cohérence historique ou même l’orthographe du texte. Ils manquaient de curiosité c’est pourquoi le professeur Oxlan avait décidé de changer sa méthode d’enseignement. Il ne servait à rien de leur faire passer de pénibles heures à l’écouter s’ils ne retenaient rien. La cinquantaine approchant, les cheveux grisonnants, Oxlan n’avait pas dit son dernier mot. Il tourna la tête et regarda la machine qu’il avait acheté au laboratoire de l’Institut d’Études Historiques de l’université d’Agrippine. La démonstration qu’on lui avait faite l’avait conforté dans son achat. L’Isiothèque était un engin révolutionnaire. Oxlan se leva, faisant grincer sa chaise sur le parquet, et descendit de l’estrade pour s’approcher de la machine. Elle ressemblait à une simple imprimante, il y avait un capot que l’on levait et une vitre sur laquelle on posait une feuille. Seulement, au lieu de la copier ou de la scanner, elle était analysée, traitée et transformée. Un sourire envahit le visage du professeur. Quand les élèves découvriront ce qui se produirait à la lecture de leurs devoirs, l’enseignement de l’histoire changerait leur façon de voir la vie. D’une main curieuse, Oxlan définit les contours d’un objet à la forme d’une grosse loupe. C’est là que tout se jouait.

Le défi continue !